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Histoire de solaro

Les traces les plus anciennes d’une occupation humaine remontent à la préhistoire avec la présence de deux zones de peuplement : une en plaine, l’autre en montagne.

À l'âge du bronze / du fer

Le site préhistorique de l’ORDINACCIU qui atteste d’une présence humaine au moins à l’âge du bronze est composé de deux grottes (ORDINACCIU et PALADINI) creusées dans la falaise qui surplombe la rivière La Solenzara, sur sa rive gauche.

Sur ce site ont été découverts de nombreux objets en bronze en métal : des pendeloques, des bracelets, des éléments de parure ainsi qu’une remarquable fibule. Tous ces objets sont exposés aux musées de SARTENE et de LEVIE et s’assimilent à ceux réalisés sur la péninsule italienne d’où l’hypothèse de probables échanges

La légende des Paladini

Les PALADINI étaient des hommes très grands et malfaisants qui ne pouvaient guère plier leurs genoux et devaient s’appuyer aux arbres pour pouvoir dormir.

Ainsi pour s’en débarrasser, les habitants du village scièrent les troncs entraînant ainsi la chute et la mort de ces géants.

On suppose que ces PALADINI étaient des menhirs à figure humaine que l’imagination collective avait transformés, nous offrant cette belle légende.

Jadis, on disait que la grotte était investie par des démons.

Dans l'antiquité

Le territoire de la commune actuelle de SOLARO était traversé par une importante voie de communication crée par les Romains pour le bon fonctionnement de leur occupation sur l’île.

Le haut Moyen-âge

Dans le haut Moyen-âge, il apparait que la population demeure assez dispersée sur le territoire. Cette dernière vivait de l’élevage et de l’agriculture dans des habitations relativement rudimentaires.

Plus tard, à cette époque, le lieu-dit- SAN-GIOVANNI, se révèlent comme étant un élément centralisateur comme en témoignent les ruines de l’église baptismale des 10e et 11e (de plus de 10 m de long et 8m de large)

Sur un plateau à 350 mètres d’altitude, cet endroit présente des terres fertiles et une vue particulièrement ouverte sur la mer d’où la construction en 1543 d’une tour d’observation de 15m de haut.

 

Du 16 au 19e

La population s’est retirée vers deux km plus haut,  sur l’actuel site d’implantation du village : les guerres de SAMPIERU ont fortement touché la région et les invasions barbaresques se multiplient.

A partir de 1560, une période de fortes tensions commence sous l’occupation génoise. De grands domaines sont concédés à de grandes familles génoises au détriment des insulaires, elle durera jusqu’au 19e alors que l’île est désormais sous le contrôle de l’état français.

Sous la propriété foncière de la famille FIESCHI au 18e, les hauteurs de la communauté de SOLARO sont le témoin de grandes coupes de bois pour le bâtiment, le mobilier mais surtout pour la construction navale. A cette époque 88% des terres sont incultes tandis que les registres paroissiaux mentionnaient la présence de 375 âmes en 1787.

En 1797, une épidémie de peste toucha le village (60%) des habitants et dans un climat toujours très hostile, celui-ci est brûlé dans sa quasi-totalité par les soldats français.

Ce fait accrut encore un peu plus la tension qui amènera une révolte par le Commandant POLI en 1816

Le 19 siècle marque un radical changement dans l’activité des habitants de SOLARO, en effet en milieu de ce siècle, 64% des terres sont cultivées (essentiellement une agriculture de survie) 27% destinées à l’exploitation du bois. La vigne, l’olivier et le châtaigner sont cultivés de façon très réduite (entre 0 et 1%)

La commune compte 364 habitants en  831,  553 en 1876, 922 en 1911, 1085 en 1946

Première et deuxième guerre mondiale

 

La première guerre mondiale fut, comme partout en Corse, un évènement traumatisant pour la commune de SOLARO avec 40 soldats tombés au combat.

Lors de la seconde guerre mondiale, la plage de SOLARO vit une des plus belles pages de l’histoire de la Résistance. En effet, 1943 marque le débarquement clandestin des armes par le sous-marin CASABIANCA à la ferme de TOVISANO.

A la Marine de Solaro, une stèle commémorative matérialise le cinquantième anniversaire de la libération de la Corse et fait état de cet évènement en mettant en avant l’action du Général Paulin COLONNA D’ISTRIA, unificateur de la résistance en Corse, de Dominique POLI, maire de Sari-di-Porto-Vecchio, et Jean NICOLI, membre du Comité Départemental du Front National fusillé à BASTIA, le 30 août 1943.

Les données démographiques corrigées depuis le milieu du 20e estiment à 383 le nombre d’habitants en 1954, 291 en 1968 et 477 en 1990.

« Solaro, Médiathèque Culturelle de la Corse et des Corses » Université de Corse.

 
 

 

LA  FERME DE TOVISANU, haut lieu de la résistance.

Son propriétaire Dominique POLI organisa la réception des sous-marins alliés venant en mission pour le Général Paulin Colonna d’Istria, unificateur de la résistance. Le sous-marin Casabianca livra des armes et des munitions à l’équipe de Jean Nicoli, membre du Comité départemental du Front national, responsable de l’armement, fusillé et décapité le 30 août 1943 à Bastia.